https://youtu.be/UdPOCQGYwrk
http://www.google.fr/url?
~~Entouré de tulipes, mon regard fleurette avec leurs différentes couleurs, les jolies primevères… Jamais satisfait, me dis-je, tu cherches encore ailleurs Je suis sur la longue chaise à jouer au vieux lézard. Le ciel, le bleu qui se blanchit d’un voile d’argent ? Insatisfait toujours. Mais pourquoi ? Cette douce clarté du jour au gré des différents Verts et Ors, ne te suffirait-elle donc pas…
Tu penses à nouveau à d’autres hiers … Tu avais ta mère, ta maison, ta chambre, un balcon, et à deux pas botté la plage caramel sucre d’orge. Et puis la vague tiède que tu trouvais pourtant si fraîche … Enfant gâté, tu étais, le savais-tu ? Méritais-tu même ton bonheur … Lors je me souviens de l’Exode, avant de prendre l’avion, laissant ma dauphine (petite demoiselle qui portait le doux nom de Primevère) sur le parking.
J’ai fait, avant de prendre l’aéroplane, une dernière promenade sur les dunes couvertes d’ajoncs et de fleurs. Je n’arrivais pas à imaginer que c’était une dernière fois. D’ailleurs je n’y pensais pas. Je nous croyais éternel ! Un monde immuable, qui m’attendrait. Une dernière image : le sable blond que les juilletistes insouciants n’avaient guère foulé, la musique de l’eau amère et si claire cependant, le parfum entêtant de l’iode, la solitude paisible d’un début de semaine comme les autres …
Il y avait bien au lointain quelque canonnade, une explosion ou deux. Mais on en avait tellement l’habitude, qu’on l’ignorait. Peu à peu d’ailleurs une immense volupté nous envahissait, on plongeait et buvait à pleine gorgée l’insouciance gracieuse et la beauté naturelle des choses. On était tout simplement heureux !
Alors vous savez ma longue chaise sur la pelouse, mon bonheur présent de vivre sur la bonne herbe de France, ne faisaient pas le poids. De si rares bouffées de chaleur verte … comparées à celles en volutes épaisses charnelles du grand bleu ! Cette seconde maman qui m’a donné le sein...
Un demi siècle plus tard, vous voyez, la nostalgie me prend toujours, encore … Mais m’a-t-elle un simple instant quitté ? Aujourd’hui, les fleurs du jardin mien ne gomment pas la nostalgie.
L’exil tu sais ?
GUY
Je pleurais, n'ayant pas reçu le prix de géographie attendu. Ma mère m'amena dans l'antre d"ALI BABA du livre d'occasion, et choisit à la couverture "le Maelstrom d'Edgar Poé." Une couverture à l'ancienne, à la Jules Verne. Elle m'expliqua qu'il s'agissait d'un capitaine fou aventureux qui voulait explorer l'oeil magique d'un tourbillon marin en Norvège.
Je humais d'abord le livre, l'admirais, m'enfermais dans mon lit pour goûter les illustrations. Et commençais la lecture -en gros caractères. Assez vite j'étais prisonnier de la lecture. Je m'abonnais, alors, à la bibliothèque municipale et dévorais l'Anticipation, mot bien plus joli que S F. Puis je glissais vers les merveilleux Robinsons.
Ma maman lisait elle Madame Bovary de Flaubert, même que plus tard je dis à un prof : c'est d'un ennuyeux.... Donc, je décidai de devenir auteur de roman de Sience fiction sur papier d'écolier. Mon premier titre s'intitulant Robinson des étoiles. Mer orangée, ciel vert, champignon géant nourrissier, baleine vache à lait...
Comme mon père travaillait dans une usine, réquisitionnée par les américains, lors d'une visite je découvris dans une poubelle une grande Tinsef-Radio, au rebut. Je l'amenais sur mon balcon, justement celui où ma mamie juste hier me contait la lune et les étoiles filantes. Vite on sut dans le quartier que je voulais construire une machine à explorer l'espace. Et plein de petits gars montaient pour visser et dévisser l'engin.
Las un jour en revenant de l'école, plus de machine, ma maman comme excuse dit que ça sentait mauvais et l'a jeté aux encombrants. Plus de copains, de tourne vis (le régal des garçons), de bobines...
Ainsi stoppa ma vocation !
ai tapé trois coups
sur le marteau et