L’écrivain tente un essai pour découvrir un but à sa vie !
Il pose des mots, comme notes de flûte, fleurs jolies dans un vase de porcelaine blanche, il sait que la mélodie est universelle, cependant il écoute le son des syllabes qui s’entremêlent résonnent et dansent en une chorégraphie d’arabesques un peu savante, alors il gomme efface transpose rature et recommence !
Quelle serait sa démarche, sinon trouver la musique des étoiles, de la lumière qui scintille vibre et chante en une partition secrète, nous offrant sans doute un message ? Il lui faut alors décoder le message, mais il sait dans son inculture de chaque être de toute chose, que le choix de l’instrument est déjà un aveu !
Il imagine pourtant une harpe géante au sommet d’une falaise avec de longues cordes en fils d’or et d’argent qui tremblent au souffle venu d’ailleurs. L’écrivain, jette ses mots qui affluent et palpitent, fébriles, pour emplir l’espace inconnu laissé quand la flûte et la harpe pleurent en Silence. Le chercheur d’infini se désole, la symphonie du monde s’est arrêtée pour un instant qui lui semble d’éternité. Alors la plume reprend sa marche inspirée, pour compenser le vide, la souffrance, la mort, le néant, le poète sait que son honneur est d’apporter l’espérance !
Parfois il réussit. Il devient magicien, la musique repart, s’envole, s’enroule dans les nuages, torsade et plonge dans la vague, le poète sent l’amour le bercer, la grâce, cette musique il la portait en lui, elle l’enflamme, il la donne, le vide s’enfuit, disparaît !
La symphonie humaine est sauve, la fin du monde est retardée.
guy