FOLON
..... l’exil ou la perte humaine de mon balcon de lumière, le long voyage vers l'infini, l’amère solitude ne pouvant se poser sans effacer le modeste théâtre d’hier, de nulle part, et ma désespérance à ne savoir replanter celui de partout… J’ai réfléchi longuement sur la conception humaniste de décor. Ce mot galvaudé par les fiers, comme si la Nature et l'Environnement n’inspiraient point toute littérature, toute culture ! Toute variation de l’âme.
En fin de parcours, une terre de lumière m’est apparue, où je me suis senti presque chez moi. Le Pacifique tu comprends. Si grand qu’il permet la fuite, si bleu qu'il forme un pont entre le ciel et la terre, si vide qu’il permet de toucher l’arbre de vie sans voir un quelconque moustachu sortir sa fourchette, si profond pour le chercheur d’amour, et où l’on chante en chœur tu sais avant de se faire la guerre. C’est drôle... des fois cela suffit !
Alors je vous conte mon poème comme on chante une histoire, ne vous trompez pas, mots et lettres sont larmes de deuil pétries de sang.
mon pays c’est des hommes
écrasés sous un soleil de métal gris
ton pays c’est un homme
écrasé sous un soleil de métal vert
mon pays c’est des pierres
une agora de lumière sombre
ton pays c’est une pierre
une nature de lumière et d’ombre
mon pays c’est un rêve
de parole sacrée
incantatoire et magique
où les mots sont une mystique
ton pays c’est un rêve
de parole sacrée
incantatoire et magique
où les mots sont une musique
terre adoptée
Algérie… Nouvelle Calédonie
*Poemes du bout du monde* GUY