Depuis la prime enfance se combattent en moi deux pulsions ; et, parfois la nuit, j’avais peur dans mon lit de gosse… Maman ne voulait pas que j’aille me réfugier dans sa chambre : «Reste près de ta sôeur pour la protéger …» Le Rôle d’un garçon étant d’être le gardien de la chambre, je me devais de ne pas avoir peur, pour être un futur astronaute. Ma mère avait compris qu’un de mes rêves étant celui-ci (elle savait s’en servir).
Non pas conducteur de locomotive à vapeur, c’est d’un banal, mais voyageur de fusée pour découvrir l’envers des choses, la face cachée de la lune, les nids des anges dont mère grand m’avait conté l’histoire… Et le soir je me pelotonnais sous la couverture, me cachant les yeux, il faut dire que par chez nous le chauffage était inexistant ! Et des fois j’entendais une musique, au lointain ; et d’ailleurs plus tard j’ai consacré beaucoup de temps en recherche du… cosmique Robinson apprivoisé.
Et à force d’interroger mère grand, j’ai compris que les anges les esprits existaient, qu’il ne fallait pas les taquiner (comme pour les humains) cependant, qu’ils aimaient les enfants, et par contre leur parler en langage musical, à voix basse.
Pus tard j’ai rencontré la dame blanche, qui marchait sur le terre-plein, en robe longue, et l’ai prise en stop sans réfléchir autrement. Je l’ai déposée sur sa demande chez le coiffeur du village voisin, et elle a disparu sans doute dans la boutique. Et une centaine de mètres plus loin un accident mortel sur le bord de la route, en couverture brillante de survie…
Elle m’avait parlé de son frère fumeur qui avait eu un cancer du poumon. Etait-ce une envoyée chargée de ralentir quelque conducteur trop rapide ?
Plus tard dans l’Ïle Sainte Marie (à Madagascar), on s’était aventuré sur le plateau du lagon, pour admirer la mer, avec une lanterne, quant le meneur malgache me dit : «les phares du camion sont éteints…» Où était la plage ? La marée remontait, alors j’ai désigné un coin sombre à l’horizon noir (Il n’y avait pas de lune ! ni d’étoiles !) comme si mon bras était soutenu par quelque chose ou quelqu’un, on y est allé, et avons retrouvé le lieu précis du coin de plage de départ… Au retour les malgaches se parlaient à voix basse en prononçant cette parole mystérieuse pour moi alors : «la Mana», et me considérant avec respect.
J’ai fait d’autres rencontres et chaque fois n’ai réalisé que bien après coup !
Et ce concept «La Mana», l’ait retrouvé bien vivant palpitant même dans le Pacifique, alors je crois chut à l’Ange sauveur et au mystère de l’au-delà… Vous direz Guy est resté le gosse de l’enfance tu sais quand on a encore sa mère grand !
Mais qui sait ?
Guy