23 octobre 2009
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Le médium par lequel passe le message d’information codée a semble-t-il le devoir de «dés’enchanter le groupe pour mieux l’en’charmer ensuite» ! Sans le savoir souvent il est gardien par l’Oral d’une mémoire lointaine perdue… Certains diront qu’il radote qu’il triche qu’il ment que «oui tout cela c’est de vieilles légendes absurdes pour enfant» ! Pire on entendra que le passé est mort ! Et dieu avec ! Bien fait. Quel mépris d’ailleurs pour l’enfance ! Pour l’inconscient sans fin des êtres ! Pour le divin que le groupe réinvente en premier dans la grotte. Pour ces images d’Epinal amusantes et jolies qui ont fait la France.
Pour ces humbles chapelles des petits chemins des pauvres.
Et si c’était la seule façon crédible de retrouver la longue histoire du monde… Quand la terre sombrera les vieilles légendes seront toujours là pour en’sauver l’homme du naufrage que nous sentons tout près.
Ici, on scandera à la harpe un vague récit dansé sur la ville d’Ys ou celui d’une Atlantide engloutie dans les flots, ailleurs un clown mimera en boitant la tour infernale de Babel ou la science orgueilleuse d’Icare voulant toucher les cieux.
Là, on contera frissonnant le paradis perdu et le jardin des Hespérides dans lequel poussaient les pommes d’or, ou bien encore on dira en tremblant la fable des Titans et celle des Elohims venus de nulle part ni’ange‘’ni’bête séduisant les femmes des hommes. Alors dans des coins perdus de l’immense solitude que deviendrait sans doute la terre, l’humanité reprendra lentement sa marche éveillée, ponctuée de légendes nouvelles pourtant similaires et si proches.
Puis naîtra quelque part un poète attentif à la souffrance humaine pleurant l’hier perdu, qui immortalisera pour un temps à jamais le passé ressenti ! Orphée David Virgile, nous les orphelins de la magie des fées partout crierons votre nom, venez s’il vous plaît nous bercer, nous avons froid, c’est l’hiver des cendres qui approche tu sais !
Certes des dissonances entre les contes peuvent troubler le savant imbu de fausses certitudes, mais si tu veux bien faire le mixage humble patient sans préjugé de tous ces récits d’apparence confuse enfouis de ci de là, résurgents sans cesse cependant, tu trouveras enfin je le pense je le crois l’histoire inspirée, entêtée, d’une humanité à la recherche constante d’absolu ! Le chaman lui sait que le vrai n’est point vérité, que dieu n’est point justice, que liberté est de sang de sueur de larmes mêlés, mais aussi que la vie doit sans cesse perdurer, qu’il doit transmettre le Savoir du Souvenir ! Pour permettre de résister encore à l’hiver à la nuit, à la mort du loup, au vent qui hurle dehors, à l’appel de l’enfant de l’épouse par l’ivrogne battue, il sait que le remède au mal est un air de musique, une musique intemporelle apaisante ô combien, jouée secrètement à la flûte dans le bois comme l’on cache une prière, une œuvre d’art précieuse.
Alors miracle… le corps et l’âme pourront se réconcilier ! Dans la vie et non dans la mort.
Le rêve l’espoir le mythe en fin semblent les uniques remèdes aux blessures de l’âme !
GUY
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