26 février 2014
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Il était une fois un p’tit bonhomme qui voyageait en train avec sa maman.
Lors, à la fenêtre du wagon, il voit un paysage familier. Un grand arbre sur la hauteur une maison en pierres blondes un tapis d’herbe quelques fleurs. Il sentit par instinct qu’il y avait vécu un jour. Il dit alors dans son langage d’enfant à la grande personne près de lui : «Je connais cet endroit !»
On était près de Montélimar, en la gente Provence du soleil, au mois de Juin. «Maman tu sais c’est notre maison d’hier». Ma mère fit l’étonnée. Elle voulait être comédienne dans sa jeunesse et me dit «oui» pour commencer. «Et comment tu as deviné ?» Je lui répondis que je le savais, même que l’on avait un petit chien blanc nommé Loulou. Et que, caché par la maison, un grand arbre avec des fruits verts. L’image était prégnante, ne me quittait pas, la bâtisse claire dans la lumière rose. J’avais vécu là, je le savais, c’est juré, et je l’ai d’ailleurs cherchée plus tard sans la retrouver…
Ma vie antérieure ne s’arrête pas là, j’ai eu comme ça des flashs lumineux, mais jamais dans les tropiques. Une autre fois, sur la pente d’une montagne je courais après des papillons, je m’asseyais sur un rocher, et je respirais la montagne, la ressentais de tous mes poumons, connaissais cette brise ces oiseaux qui me disaient «tu es chez toi ici, c’est ton pays» !
Le ciel était gris bleu avec des moutons roses, l’air frais de la liberté. Et puis j’ai glissé sur ces images mais sans les oublier, elles revenaient parfois quand je voyais la lumière qui mousse à flanc de colline. Pasque il faut l’avouer, j’ai conservé de l’enfance le songe éveillé, plus prégnant des fois que réalité.
Et quand je rêve je m’envole pour les hauts d’une montagne claire où
sans doute je suis né !
Guy