20 novembre 2013
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Avec Noé un langage unique devait surnager.
Babel aurait au contraire amené ensuite la confusion des langues ? Une de mes recherches, marotte «maniaco-optimiste» disent les incrédules, fut de «retrouver» cette langue unique universelle d’avant Babel. Sans doute résiduelle de la grotte de Cromagnon, pasque ce bonhomme cavernicole, a vraiment existé nous le savons...
J’ai donc remarqué une certaine universalité au moins dans nos nombreux grognements et onomatopées animales issues de la préhistoire. Haye par exemple se dirait partout, même dans l’Himalaya ou même chez les papous ; passons évidemment sur l’orthographe, vieil apanage des vieillards. Un autre son évident réside en la musique variation du «Mmm» ! Homme, aime, maman, hummm, mami, manitou, etc. Aussi, la première fois qu’on m’a parlé de «Mana», j’ai reçu le choc !
Mais oui, la mana serait cette force d’éternité, secret de ma recherche. Dans tout l’hémisphère Sud ce mot exprime en effet la force magique, et le vecteur en serait la Main, le «mano a mano». Tel mage nous fait toujours d’ailleurs le coup de l’imposition des doigts… J’en ai souri jusque au jour où machinalement j’ai posé ma paume droite sur la tête d’une jeune élève qui pleurait pleurait pleurait et qui s’est tout de suite calmée. Serais-je moi-même magicien, disciple chaman (tiens encore le mot) de la grotte cachée ?
En Madagascar, on m’a imaginé posséder des pouvoirs ! Sic. J’avais ainsi les meilleures mangues du marché. En Calédonie, ce mot est ma foi à toutes les sauces, dans le sens de «baraka» qui est l’effet positif de la Mana. Je n’y croyais guère jusque au jour où j’ai rencontré Noré (honoré).
Invité chaleureusement dans sa ferme rustique en bois, nous avons sympathisé et j’ai constaté son pouvoir certain sur les poules les pintades les lapins les oies les canards les pigeons… qui accourraient ensemble à son appel : «petits petits». Et -sur ses fruitiers- à qui il fredonnait des mélopées apaisantes en leur caressant doucement l’écorce sic. Et à ses dons de Sourcier qu’il exerçait gratuitement ; et si par insistance il y avait remerciement, il en offrait l’argent aux bonnes sœurs de Bourail.
Il soignait certaines maladies, blessures, commençant invariablement par : «ô le pauvre petit»… Quand il commençait une phrase, souvent je disais comme en écho la suite. Une même longueur d’onde peut-être ?
La mana est donnée à tous, mais il faut se connaître la découvrir ne point la rejeter et l’utiliser pour le Bien ! Oui oui.
Les pouvoirs de l’homme sont si mal connus vous savez. Comme la tendresse…
Guy