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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 09:49
http://souriezcestpourlaradio.files.wordpress.com/2009/05/rome_colisee.jpg
C’est Noêl,il Neige,la France galère ! Le Verglas menace ! La Pauvreté nous guète,la Nation est grippée ! Tout tourne’ma-boule à l’envers… Nous sommes en 2010 !
Les aînés, plus fragiles, atchoum, doivent se faire piquer dans la neige froide dans la nuit inquiétante dans des dispensaires sombres à la chaîne sans pitié, par des infirmières débordées échevelées démaquillées même pas jolies, les jeunes un peu plus fatigués encore et encore  piétinent sur les quais congelés et reçoivent des balles perdues! C’est la guerre !
Glaglaglagla, Taratatata, la nation est figée. Que dis-je dans un coma médicalisé.
Le grand match de fo’out tant attendu est…fo’out’u !  Remboursez…..
Les loups mauvais rodent dans les rues sales mal éclairées, le fisc imperturbable continue de vérifier nos télés avec des chiens policiers. La guerre des bandes est déclarée ! Grand jeu d’Internet pour les fêtes : Le nouveau Schlimblick est arrivé ! Il se cache ! Faut l’trouver ! Forte récompense ! Mais où est-il ? Dans un trou ! Celui… de la sécurité sociale mal bouché.  
Le Roy demande alors à la nation de se serrer la ceinture pour économiser ses dernières calories ! La situation est grave, les barbares sont à nos portes, le monde nous regarde.
De drôles de burkas noires errent sur les boulevards.
Lors, Johnni’hihi’us-us rockus’majorus’ guitar’us sort de son lit … guéri, miracle, hosanna, Noêl Noêl, allelouya, oh mon bou’diou, ses fans applaudissent, remercient le seigneur de l’avoir sauvé, un colon tout neuf en or massif, des candélabres sur les boulevards, un annonceur à la mode - animateur de media - hilare - rit de joie, lol lolo lol, lol, le peuple alors pleure de rire, les populations démunies unanimes demandent un OS à moelle!
Le Roy donne aux pauvres une brioche des rois ! La nation est contente !
Une soirée… Johny Guitarre, une soirée, s’il vous plaît ! On t’aime !
Sauve la France même si tu vis en Suisse!
Dans les journaux et les lucarnes du monde entier dit civilisé : Il  ne parait pas, on ne Le connaît toujours pas… Qui est donc Ce frenchie si fameux ? Enfin, je comprends ce qu’on entend par exception française : Le tout Paris qui se regarde le nombril et s’écrie : on a gagné la coupe du monde !.
Lors, le moindre quidam mal fichu sinon traîne savate embrasse alors sur la bouche les vieilles et jeunes bourgeoises élégantes sur les grands boulevards ! Zut un travesti…
L’humanité de la jet-set s’affole, le caviar s’envole, les chouchis auchi : Paris n’est plus Paris, la fin des haricots arrive, le Roy démissionne - mais se reprézente derechef, la France a gagné la coupe d’Europe au champagne rozé brut, les élections font des bulles, trois points de plus au « p i b », la bourse exploze, les télécommunications se cassent aux Bahamas pour payer moins d’impôts, le fisc traque toujours les dernières télés noir et blanc tout en recevant des balles perdues, avec des gilets protecteurs toutefois, la racaille (chut) en colère attaque les centres villes, Popohi’us soupir’us sort un dernier R’arc’tique : la Banquize fond, au secours, au secours, le blog se dissout ! Le Titanic coule !
Le monde sanglote : Paris n’est plus !
Johny chante ! L’univers se tait !


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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 10:21
via appia  rome





C’était la guerre qui commençait, mais pour moi alors ce fut surtout la disparition de Lucie ma grand mère ! Un premier coup du destin.
Et puis la pauvreté insidieuse et cruelle… qui allait entrer dans la maison et d’autres évènements encore !
Maman adorait sa mère, pasqu’elle l’avait élevée dignement en dépit de l’immense misère de la grand guerre, son père au front gravement blessé, revenu inexistant !
Lucie a tenu la main de ses quatre enfants, les a aimé violemment, sauvés avec passion, maman donc pleurait !

Moi, Lucie m’avait tellement parlé du ciel, que je n’en avais pas peur : elle devait y être heureuse. Nous allions plusieurs fois la semaine prier sur sa tombe de pierre polie, maman pleurait en lui parlant… doucement. Insouciant, après avoir dépoussiéré la stèle, je jouais avec ma sœur Michèle à découvrir les papillons, capturer les lézards verts qu’on rendait vite à la liberté, qui perdaient quelquefois leur queue, mais ma grand-mère m’avait dit hier qu’elle repoussait, alors…
A faire des boutures de géranium et de lierre comme me l’avait appris mon père, et à jouer à cache cache avec Michèle !
C’est drôle une «esplanade» ensoleillée, parsemée de quelques buissons fleuris, avec de rares cyprès maigres, un arbousier vernissé, des oliviers noueux…
Lors, ce n’était que rire, cris d’enfant, bonheur de vivre, ailes d’oiseaux, sauterelle jolie, rayon chaud de lumière !
Il faut dire que la ville d’Oran, très peu arborée, sauf rares coins charmants, avait donc ainsi un grand jardin ! Enfin ! On y était seuls, donc tout appartenait à l’enfant !
Une première expérience de liberté. Et quand nous rentrions à la maison, sur le chemin de terre, une toute petite ferme avec des poules et un fermier gentil, réfugié de la guerre d’Espagne, lequel nous donnait chaque fois sans tickets aucun, ni raison véritable, deux litres de bon lait, avec de la crème, oui, merveille, et un sourire timide !
Un petit bonhomme, avec un béret.

Ce bol de lait crémeux, je m’en souviens encore... avec le sourire du fermier, à peine moins pauvre que nous, si plein sans doute de blessures de vie, débordant cependant de timide tendresse !
J’aimais aller sur la tombe de Lucie.
C’était des vacances, un mot de la langue française encore ignoré, une belle promenade, une recherche insouciante d’infini dans le dédale des tombes claires, sous le soleil brûlant entre les buissons verts, un havre de beauté dans une ville de pierre grise, de vent et de poussière, sans la moindre verdure, et puis… ce bon lait !

Le temps a passé, je sais que le cimetière a été détruit depuis… mais de mon Oran natal, c’est encore le lieu qui me tient le plus au cœur ! Avant de partir pour ce que je croyais un simple exil, j’ai voulu y faire un tour du souvenir, offrir la prière d’un adulte. Quelques fleurs. Les portes étaient gardées, bien fermées, la guerre vous savez !
Le romantisme d’un lieu de silence et d’oiseaux, en Méditerranée, aura toujours pour moi un charme de lait de miel et d’amour fou.

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 14:58

 

 

       Germaine était la cousine de maman! Sa demoiselle, seize ans, se nommait Madeleine !

En ce temps là, j’étais devenu sauvage, secret! Volontairement….enfermé dans ma tour d’ivoire, la salle à manger en l’occurrence, avec tous mes Jules Verne, mes Robinsons, ma collection :

«La vie étrange et mystérieuse des planètes perdues encore inexplorées».

Ma maman la pauvre commençait à s’inquiéter ! Elle disait partout : «avec l’âge il devient bête mon garçon, caractériel même ! Ainsi son prof de lettres grand ami de Flaubert voulait qu’il lise la Bovary, histoire féminine ennuyeuse délicieusement sentimentale et romanesque, parfumée à la bergamote, assez coquine même, pas trop tout de même disait maman, mais il a  Refusé !» «Non», aurais-je crié, Non !» ""Une fois pour toutes aucune des madeleines salées sucrées au  thé d’amour, ne pourra m’intéresser!"

Tout, tout, mais pas ça, par pitié, et puis vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine"" !

       Madeleine, sur ce, avait des yeux verts, de l’acné sur sa joue plutôt ronde, des tas de livres dans sa bibliothèque en grec ancien, en latin, même en français de la renaissance !

Les deux cousines désespérées, se mirent d’accord pour que l’on se téléphonât, inventèrent un pieux mensonge : les P’et’T’et’T allaient couper la ligne ! Sic !

Un roman d’aventures téléphoniques commença, prit grande ampleur, dura deux ans…

Des r. d. v. jusqu’à deux fois par jour en sortant de l’école : moi pour lui conter comment j’allais changer le monde, elle pour me conter qu’elle aimait d’amour sincère durable éternel  absolu le beau Daniel, qu’elle rencontrait dans l’ascenseur, et qui ne la regardait que du bout de l’œil ! Quoique son oreille bougeât quand elle se tenait d’apparence bien sage près de lui.

Persuadée donc d’être aimée, mais n’en étant pas sûre, Madeleine me demandait troublée mon conseil ! Je vous assure qu’une jeune fille tremblante d’amour se dévoile au bigophone.

« Il » l’avait regardée trois secondes, puis gêné avait fixé son pied gauche. Puis avait observé plutôt longuement le soulier de germaine ! Elle ajoutait plus pour elle que pour moi : « Puis il faisait semblant de regarder en l’air…» C’est la preuve certaine! Elle me disait alors frémissante toute rose d’émotion contenue, elle en devenait belle et charmante tu sais, «ça se voit qu’il m’aime» ! Je vous assure que la voix tremble quand le cœur tremble.

Et réciproquement. Lors je lui demandais si c’était le pied gauche ou le droit…

Des conversations à bâtons rompus sur les degrés les phases, les mouvements de l’amour. L’amour est une danse le sais-tu ? Je la voyais rougir au téléphone, oui oui, et depuis je suis devenu maître dans l’art des non dits, des soupirs, des silences, du souffle vital, du cri initial… Un coup de fil amoureux ressemble à l’ouverture d’une symphonie!

Que dis-je un ballet adorablement imaginé ! Que dis-je à une peinture merveilleuse de Folon.

Vous ne me croirez sans doute pas mais des fois on mettait l’écouteur sur le cœur de chacun pour que l’autre l’entende battre ! Le cœur de Daniel battait-il comme cela lui dis-je un jour ?  

Les mamans se réjouissaient, se congratulaient l’une l’autre :On…les …a…sauvés de la crise  d’adolescence. On va «les-ma-ri-er» ! C’est ce à quoi rêvent toutes les mères de la terre et de  l’univers ! Au téléphone Germaine en devenait presque jolie !

       Je partis en Alger tenter quelque étude, revins un an après… On m’apprit son suicide… J’en ai pleuré ! Comme dans les romans que je ne voulais pas lire. Et que je refuse toujours ! Scrongneugneu ! Tout ça c’est des bobards : Le grand amour ! Cela ne se fait pas.

Cependant,  dans le doute,  j’ai crié partout : Madeleine est morte d’amour ! Vous savez !

 

Daniel quant à lui a bel et bien existé!


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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 18:46


       
   
Quand j'habitais dans la Creuse
Les gosses les gueuses venaient chez moi
On y trouvait des vareuses
Des assiettes creuses et du lilas
Je vends des nouilles à la sauvette
Les jours de fête dans le métro
J'vends des culottes des castagnettes
Des salopettes des sacs à dos
J'peux pas dormir sans qu'on cogne
Et sans vergogne à mon chez moi

Toc toc toc qui qu'est là
Qui qui frappe à ma porte
Est-ce toi la Charlotte
Est-ce toi ma bien aimée
Oui c'est moi la Charlotte
Je viens chercher ma culotte
Ouvre vite beau culottier
Fait pas chaud dans ton quartier

J'vis dans une douce quiétude
J'fais des études sur le nougat
J'lui dis d'tirer la chevillette
Mais la pauvrette s'y prend les doigts
S'les sélectionne dans l'encoignure
A la jointure hurle à la mort du loup
Disant qu'chez moi y a des sorcières
Qui par derrière lui jette des r'ssorts
L'est pas possible cette dragonne
Ah la pauvre bête j'la fous dehors
Toc toc toc qui qu'est là
Qui qui frappe à ma porte
Que personne ne bouge
C'est p't'être le chaperon rouge
Non c'est moi la Charlotte
Je viens chercher toujours ma culotte
Je sais qu'elle est dans la caisse
Qu'est sûrement entre tes pieds

J'voudrais regarder dans ma caisse
Oui mais drôlesse c'est fatiguant
Et comme j'ai des varices
Des rhumatismes c'est imprudent
Vas voir chez la p'tite Yvette
Dans la casquette elle est p'tite main
Tu trouveras bien une liquette
Un peu coquette qui t'ira bien
Dans mon labeur j'suis à la bourre
Et puis en amour j'suis incertain

Toc toc toc qui qu'est là
Qui qui frappe à ma porte
Ce n'est pas la Charlotte
Mais René son bien aimé
Assieds-toi mon coco
tu viens pour la culotte
Tu m'as l'air un peu pâlot
.......

Toc toc toc qui qu'est là...
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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 16:33

  
   Un lambeau de forêt, un arroyo d’algues de fougères, un sentier perdu, voilà c’est tout ! Trop fier de mes talents d’explorateur, vois-tu, j’étais tombé dans un buisson labyrinthe de fruits dorés au parfum si suave que les guêpes m’avaient forcé d’abandonner mon panier … Des goyaves, confites de soleil !
Une voix étouffée en langue absurde, sauvage, inconnue, se faisait entendre entre les branches ! Sourde lente basse, une musique de chaman frissonnante étonnée.
C’est drôle, se trouvait là blotti dans l’ombre verte désordonnées un fouillis de lianes en forme de grotte ! Je tapai à la porte, vieille habitude d’hier, vis un vieillard assis dans une futaille    de rhum ancien.
Que fais-tu là, lui dis-je, tout nu juste vêtu d’une blanche barbe, dans ce clair-obscur mystérieux ? Je me nomme Diogène, je vivais dans un vaisseau royal, en Grèce antique, rien ne me reste depuis mon naufrage ! Sauf ce tonneau de vieux chêne solide.
Je suis mort, ne le vois-tu ? Cela ne paraissait toutefois point évident.
Pourquoi as-tu choisi ce refuge étrange, ô toi l’inconnu ? Mon vaisseau s’est échoué sur une plage in'’temporelle, je me cache depuis des anthropophages attardés et des touristes civilisés afin de vivre tranquillement heureux ! Au soleil voilé des tropiques.
Nous méditâmes ensemble sur l’in'’utilité du monde sa cruauté sa suffisance, le temps qui passe, et décidâmes néanmoins de chercher -pardon- une servante sachant servir !
Un philosophe se nourrit certes de fruits frais de bon miel de pain sec, mais servis sur un plateau de feuilles de bourgeons et de fleurs par une charmante et gracieuse personne ! Le sais-tu ? Diogène sourit dans sa barbe de cinéma et me dit derechef : je l’ai trouvée cette merveille, une dame-oiselle, stylée, naturelle, idéale compagne, qui connaît le langage des mains, la gestuelle du corps, pousse volontiers le cri primaire, et nous annonce que le repas est servi en dansant et chantant la musique de l’ange ! D’ailleurs, les enfants les sages les poètes les fous la comprennent bien mieux que le latin, l’hébreu ou le grec ancien !
Lors nous nous nourrîmes, frugalement mais finement, en vrais philosophes des îles !
Hélas le monde avide impitoyable nous rattrapa, je dus retourner dans la civilisation des factures malvenues et des voitures malodorantes ! Mais depuis je parle parfois en cachette cette langue primaire au matin levant, sous les draps, mais ma moqueuse moitié n’écoute que d’une oreille !
Le cri primaire, tu parles…
Ce qui me console les soirs d’hiver, c’est qu’il existe quelque part sur la Terre un Diogène heureux dans un tonneau baba-vide parfumé de vieux baba-rhum, qui connaît la langue des anges, le papou, la patagon et le grec d’homère!
Et que moi seul saurais le trouver, un jour prochain, qui sait ?
 



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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 12:36


  


  
  
 

            Dans quel but, je vous le demande, un groupe de jeunes gens de province farfelue, dans une ville africaine de lumière fade, pouvait se retrouver les soirs de spleen existentiel ? Tout simplement pour se venger et sourire au dépend -pardon bien fait- d’une marâtre ingrate, intelligente (ce ci n’est pas un compliment), lointaine, arrogante, en faux col parisien, laquelle ayant décidé que le chemin le plus court entre deux points serait la ligne droite…..

Un ‘°point, c’est tout°’ !  C’est évident !

             Tout cela, dans un univers courbe tu parles, où toutes les lignes parallèles se retouchent à l’horizon ! D’ailleurs le chemin le plus rapide reste la ligne brisée puisque tout le monde sait qu’un écolier va de chez lui au lycée de garçons en s’arrêtant quelque peu à la fenêtre de l’école des filles ! L’inverse peut toutefois à la rigueur se concevoir!

Mais à l’époque les filles attendaient le prince charmant, en tricotant sagement.

             Tu savais cependant, ô grand Blaise Pascal, toi l’inventeur illustre du bel ordinateur et de la brouette de jardin, que pour aller de la maison jusqu’au poulailler en bout de terrain, le chemin tracé par les sabots de l’enfant suit les règles de la ligne papillon (ou bien pétale de fleur jolie si tu préfères) ! Par la suite sur une pelouse d’octobre encore drue du vieux lycée, les élèves pour aller d’un point essentiel précis défini (le robinet par exemple)… jusqu’au massif de paradis traçaient indéfectiblement un chemin tortueux.

En effet l’enfant paresseux de naissance et de nos jours d’éducation, évite soigneusement en marchant la moindre bosse, la touffe la plus légère, le vers de terre grimaçant !

            A la fin l’allée devient délicieusement sinueuse, mignonnement imprévue, poétique atchoum, et quand une sente semble enfin tracée, la force de l’habitude combat la logique la plus imperturbable, sûre d’elle et fière ! Tenace tu retraces vingt fois le chemin…..

L’écolier instinctif, hirondelle hérisson, reconstruit vingt et une fois à ses goûts l’allée première.

Tu dis, regarde : mais cette route enfin n’est pas droite ? Elle a des cornes !

L’enfant poète répond : elle est pourtant la plus simple -la plus cool -la plus jolie !

Le philosophe géomètre prend alors son décamètre en platine électro - magnétique, dessine la droite idéale. Lors le Facteur Cheval s’envole furieux de son palais de la Drôme, accourt au galop, bouscule le savant ahuri … lequel doit renoncer pour un temps à sa superbe !

Gageons tout de même qu’il recommencera.

             L’enfant têtu et désobéissant, de bon sens cependant, refuse d’ailleurs *depuis toujours -   depuis la nuit des temps* de s’engager sur l’autoroute des plus grands, sauf l’imbécile, le vilain, le méchant !

              Vous savez tous que la terre n’est pas tout à fait ronde…

              Donc comment voulez-vous qu’elle soit droite !

                                                                          

                                                                      GUY



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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 14:22
 
       Il y a comme cela des rencontres qui nous marquent le long du chemin de vie, dans la lumière retrouvée. Une fois, je marchais lentement à mon habitude sans bien regarder, pensif, lointain, bercé par le silence profond qui entoure le voyageur d’exil. Un halo de poussière irisée accompagnait mon pas. Les arbres sur le côté semblaient apaisés, l’homme enfant aimait la frondaison fraîche des branches, il ne leur ferait aucun mal. La nature le savait !
       A voix basse le marcheur parlait, oh à qui je ne sais, sifflant quelque musique par lui seul connue, toujours étonné d’une verdure si dense, lui qui venait d’une vieille légende où la lumière immense pesait, asséchant la source du ruisseau. Une atmosphère étrange  étouffée, pacifique cependant…
La lumière en vert et bleu jouait à cache-cache entre le clair et l’ombre, l’enfant ressentait ces rayons.
L’homme oubliait son hier perdu!
       Au détour du sentier, au travers du vieux grillage troué, une maison de pierres blanches et grises s’entrevoyait blottie dans le feuillage épais protecteur du monde !
Un portail fendu en bois de chêne noueux, une cloche sourde. Une serrure cassée. Le voyageur poussa doucement la porte immobile. Un pas hésitant semblait répondre au visiteur comme en écho étonné ! Que cherchez-vous demanda le vieil homme ? Mon enfance volée dans un décor de lumière froide,  mon hier envolé, dis-je avec une pointe d’agressivité inutile. Le vieux monsieur sourit reconnut      mon accent. Timidement il offrit au marcheur du temps un moment d’hospitalité. Il venait de Tunis vois-tu, moi d’Oran, sous son bras il avait emmené avec lui comme un objet rare une partition antique un jeune figuier de sa maison. Il me proposa des fruits sur un plateau de métal terni, me conseilla sur l’achat d’un bout de terrain, me donna dans un pot de grès un surgeon de l’arbre précieux devenu tutélaire. Nous nous quittâmes. Il mourut. Un jour.
Comme ça. Sans jamais nous revoir. Sans faire exprès.
       Alors quand je marche courbé dans la « Sente du bon dieu », je voyage dans le temps vois-tu,       je revois cet homme usé, son sourire ridé un peu moqueur même, retrouve le don simple de l’amour…
Témoin de la fin heureuse de mon long voyage.
Lors j’aperçois mon arbre qui sourit, le salue, le touche, caresse son écorce lisse, jeune rejet à son tour devenu grand, de belle allure, dans le terrain par le vieil homme conseillé, tout près d’ici d’ailleurs.
Mon jardin tu sais ! Tu vois pourquoi j’aime tant les fruits du figuier.
La sente du bon dieu est toujours là, barrée par la municipalité.
La maison ancienne est tombée.
Et moi j’ai de la peine pour les hommes si bêtes qui détruisent les rêves du passé.

GUY ALIAS SUR ORANGE POPOPOPO




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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 15:23



Il y a comme cela des rencontres qui nous marquent le long du chemin de vie, dans la lumière retrouvée. Une fois, je marchais lentement à mon habitude sans bien regarder, pensif, lointain, bercé par le silence profond qui entoure le voyageur d’exil. Un halo de poussière irisée accompagnait mon pas. Les arbres sur le côté semblaient apaisés, l’homme enfant aimait la frondaison fraîche des branches, il ne leur ferait aucun mal.
La nature le savait !
       A voix basse le marcheur parlait, oh à qui je ne sais, sifflant quelque musique par lui seul connue, toujours étonné d’une verdure si dense, lui qui venait d’une vieille légende où la lumière immense pesait, asséchant la source du ruisseau. Une atmosphère étrange  étouffée, pacifique cependant…
La lumière en vert et bleu jouait à cache-cache entre le clair et l’ombre, l’enfant ressentait ces rayons.
L’homme oubliait son hier perdu!
       Au détour du sentier, au travers du vieux grillage troué, une maison de pierres blanches et grises s’entrevoyait blottie dans le feuillage épais protecteur du monde !
Un portail fendu en bois de chêne noueux, une cloche sourde. Une serrure cassée.
Le voyageur poussa doucement la porte immobile. Un pas hésitant semblait répondre au visiteur comme en écho étonné ! Que cherchez-vous demanda le vieil homme ? Mon enfance volée dans un décor de lumière froide,  mon hier envolé, dis-je avec une pointe d’agressivité inutile. Le vieux monsieur sourit reconnut mon accent. Timidement il offrit au marcheur du temps un moment d’hospitalité. Il venait de Tunis vois-tu, moi d’Oran, sous son bras il avait emmené avec lui comme un objet rare une partition antique un jeune figuier de sa maison. Il me proposa des fruits sur un plateau de métal terni, me conseilla sur l’achat d’un bout de terrain, me donna dans un pot de grès un surgeon de l’arbre précieux devenu tutélaire. Nous nous quittâmes. Il mourut. Un jour.

Comme ça. Sans jamais nous revoir. Sans faire exprès.
       Alors quand je marche penché courbé dans la « Sente du bon dieu », je voyage dans le temps vois-tu, je revois cet homme usé, son sourire ridé un peu moqueur même, retrouve le don simple de l’amour… Toujours présent en moi.
Témoin de la fin heureuse de mon long voyage.
Lors j’aperçois mon arbre qui sourit, le salue, le touche, caresse son écorce lisse, jeune rejet à son tour  devenu grand, de belle allure, dans le terrain par le vieil homme conseillé, tout près d’ici d’ailleurs. Mon jardin tu sais ! Tu vois pourquoi j’aime tant les fruits du figuier.

La sente du bon dieu est toujours là, barrée par la municipalité.
La maison ancienne est tombée.
Et moi j’ai de la peine pour les hommes si bêtes qui détruisent les rêves du passé.

                                                                        GUY


 
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 15:49
 



 
 
Le médium par lequel passe le message d’information codée a semble-t-il le devoir de «dés’enchanter le groupe pour mieux l’en’charmer ensuite» ! Sans le savoir souvent il est gardien par l’Oral d’une mémoire lointaine perdue… Certains diront qu’il radote qu’il triche qu’il ment que «oui tout cela c’est de vieilles légendes absurdes pour enfant» ! Pire on entendra que le passé est mort ! Et dieu avec !  Bien fait. Quel mépris d’ailleurs pour l’enfance !  Pour l’inconscient sans fin des êtres !  Pour le divin que le groupe réinvente en premier dans la grotte. Pour ces images d’Epinal amusantes et jolies qui ont fait la France.
Pour ces humbles chapelles des petits chemins des pauvres.
Et si c’était la seule façon crédible de retrouver la longue histoire du monde… Quand la terre sombrera les vieilles légendes seront toujours là pour en’sauver l’homme du naufrage que nous sentons tout près.
Ici, on scandera à la harpe un vague récit dansé sur la ville d’Ys ou celui d’une Atlantide engloutie dans les flots, ailleurs un clown mimera en boitant la tour infernale de Babel ou la science orgueilleuse d’Icare voulant toucher les cieux.
Là, on contera frissonnant le paradis perdu et le jardin des Hespérides dans lequel poussaient les pommes d’or, ou bien encore on dira en tremblant la fable des Titans et celle des Elohims venus de nulle part ni’ange‘’ni’bête séduisant les femmes des hommes. Alors dans des coins perdus de l’immense solitude que deviendrait sans doute la terre, l’humanité reprendra lentement sa marche éveillée, ponctuée de légendes nouvelles pourtant similaires et si proches.
       Puis naîtra quelque part un poète attentif à la souffrance humaine pleurant l’hier perdu, qui immortalisera pour un temps à jamais le passé ressenti ! Orphée David Virgile, nous les orphelins de la magie des fées partout crierons votre nom, venez s’il vous plaît nous bercer, nous avons froid, c’est l’hiver des cendres qui approche tu sais !
       Certes des dissonances entre les contes peuvent troubler le savant imbu de fausses certitudes, mais si tu veux bien faire le mixage humble patient sans préjugé de tous ces récits d’apparence confuse enfouis de ci de là, résurgents sans cesse cependant, tu trouveras enfin je le pense je le crois l’histoire inspirée, entêtée, d’une humanité à la recherche constante d’absolu ! Le chaman lui sait que le vrai n’est point vérité, que dieu n’est point justice, que liberté est de sang de sueur de larmes mêlés, mais aussi que la vie doit sans cesse perdurer, qu’il doit transmettre le Savoir du Souvenir ! Pour permettre de résister encore à l’hiver à la nuit, à la mort du loup, au vent qui hurle dehors, à l’appel de l’enfant de l’épouse par l’ivrogne battue, il sait que le remède au mal est un air de musique, une musique intemporelle apaisante ô combien, jouée secrètement à la flûte dans le bois comme l’on cache une prière, une œuvre d’art précieuse.
Alors miracle… le corps et l’âme pourront se réconcilier !  Dans la vie et non dans la mort.
Le rêve l’espoir le mythe en fin semblent les uniques remèdes aux blessures de l’âme !

GUY
.


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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 18:24

 


 

  En Calédonie, trois décennies en arrière : un jeune coopérant français et une calédonienne s’aimaient d’amour tendre!
Ils étaient beaux, disaient les voisins. Pour m’en assurer j’ai demandé à mon épouse : «C’est quoi un homme beau ?» Facile, dit-elle en souriant : Grand mince brun yeux clairs, fine moustache et lunettes distinguées. Mon contraire… ne pus-je m’empêcher lors de penser !
Elle, sans hésiter, belle et jolie, à en rêver, là je sais, pasque par exemple : une peau caramel - chocolat au patchouli parfumée, regard d’amende douce à la fleur de nougat, pardon je n’ose continuer ! Ils s’aimaient donc et elle attendait un petit bébé gentil ! Normal.
Déjà à l’époque, les contrats n’étaient jamais renouvelés, politique du conseil territorial…, le gouvernement avait donc donné son billet de retour au pauvre Roméo pasque natif de La Rochelle en Charente le pauvre !
Que firent-ils, nos deux aimables tourtereaux, devinez : «ils désobéirent», normal, louèrent un voilier sans skipper portant le doux nom d’île de lumière, qui sera plus tard renommé dans tout le Pacifique pour avoir permis aux Espions Français de saborder par erreur «le Rainbow Varrior» en Zouvelle Zélande, mais à l’époque on ignorait tout cela évidemment !
Ils emplirent le voilier de provisions, de fils de pêche … Un bermuda et un chapeau de paille pour chacun suffiraient ! Et ils disparurent…Il faut signaler que le Pacifique Sud est plus vaste que l’Atlantique tout entier ! Très vite les médias locaux suivirent l’odyssée, les dénichaient avant la police, une fois dans une crique du Vanuatu, une autre fois dans un bouiboui chinois des Fidji, une plage des Tonga, plus tard dans la grande rue de ci de là, aux Samoa, en Australie…
Un jour faute de provisions, ils revinrent à Nouméa : le quai était plein de monde, de journalistes, de gentils membres du club Méditerranée en vadrouille, de pirates retraités, de marins en goguette, tout sauf la police !
Moralité, le Rectorat renouvela le contrat du beau jeune homme, normal, et la police dut se rhabiller ! Comme dans Guignol, mais je crois bien que tous étaient complices de ces amoureux, et que l’épouse du commissaire avait du sermonner son époux : Roméo et Juliette pas touche les enfants !

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