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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 20:02

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http://www.histoire-image.org/pleincadre/img/p.gifhttp://www.histoire-image.org/pleincadre/img/p.gif  http://www.histoire-image.org/pleincadre/img/p.gifhttp://www.ec-internationale-schuman-strasbourg.ac-strasbourg.fr/docs_classes/arts_pla0809/kan00.jpg

Je déchiffrais déjà, dans le journal, plein de lettres et de mots, grâce à mémé Lucie : Mon premier amour savez-vous ? Quand tu seras grand tu sauras que c‘est impossible, chantait-on autour de moi... On ne peut épouser ni une maman ni sa mère-grand.
Bon les vieux doivent avoir sans doute raison... Que voulais-je comprendre encore? Quelques mystérieuses broutilles que l’on me cachait ! Sur l’Amour évidemment. Dieu le ciel la lune je savais, Lucie me les ayant expliqués avec des galettes au beurre comme arguments maison.
Mais l’Amour, cela me turlupinait.
J’ai pris avec le temps, âge et moustache, chevelure grise, lunettes cerclées d'argent, mais devant le mystère de l’amour suis à jamais resté petit enfant. La première fois que je voulus embrasser une demoiselle c’était pour ses mollets ronds tout tachés de rousseur et de son, une autre fois pour des yeux verts romantiques et lointains pasque elle était myope mais moi ne le voyais, ni elle ne le contait.
A qui demander conseil enfin, sinon à maman ?
Ma mère n’avait pas le temps, elle avait de toutes façons décrété une fois de plus que les garçons ne peuvent se marier avant leur petite sœur, et à mon époque embrasser c’était l’amour, donc fiançailles mariage et tout le saint tintouin, quoique. Mais c’est quoi Aimer, demandais-je alors à la mémé de Simone, ma voisine de pallier, qui me souriait de près ? Lors elle (la mémé) me dit ces mots définitifs : Mektoub, c’est le destin, sous entendu c’est Simone qu’il te faut. A cette époque on se mariait dans le même quartier, les grands-mères arrangeaient tout !
L’amour venant après en général.
Je cherchais donc au jugé, comme le mendiant d’amour que j’étais... Belle expression, n’est-ce pas ? C’est ainsi que je suis devenu grand, hélas toujours romantique et désespéré.
Mesdames les mamans, expliquez donc de grâce à vos adorables mignons que l’amour existe vraiment, que c’est sérieux, que c’est bien, que c’est beau... Le dire sur un pas de danse, s'il le faut.En jouant du violon...
Et comme tous les petits d’homme j’ai appris tout seul, à devenir vieux.
Guy

 

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 16:55
 
  http://ecx.images-amazon.com/images/I/51CiZ91v21L._SL500_AA300_.jpg
 
  maeterlinck est aussiun poète
l'oiseau bleu est de lui

 

     Quand tu étais petit. Papi popo ferma les yeux.
Puis se versa une cruche d’eau sur son épaisse chevelure 'bouclée, afin de refroidir le bouillonnement fusionnel des parfums des rayons... Calmons-nous, se dit-il, il ne faut pas décevoir l’enfant, ni trop mentir ni trop broder, rester toujours vraisemblable et charmeur, bien coquinement raconter. Il nous faut ne rien cacher même les moindres méchancetés faites aux souris de derrière la-commode-coiffeuse-à-la'Sœur’Michèle!
Donc, il était une fois, un petit grand garçon, taquin et tendre à la fois... Quoi de plus normal, dit l’écho des lutins. Un grand bébé plutôt, imaginatif et farceur, qui se cachait dans l’armoire à glace avec le renard bleu de sa maman, pour chanter depuis sa cachette «c’est la mère muchèle» en langue sauvage afin de charmer les souris et d’effrayer les filles.
Il faut dire que derrière l’armoire coiffeuse il y avait le faux grenier, plein de poussière et de mystère à portée de marmot, le plumeau n’y passant jamais je crois ! On ne touche pas aux affaires de Michèle, lançait ma maman toujours en adoration  devant sa fille...
Chut, taisons-nous ! Donc, ma cadette michouchou, était tout le contraire de moi. Un bobo elle sanglotait, ma maman lui disait c’est encore guy qui t’a fait des misères, elle répondait : je ne suis pas une rapporteuse, mais...
J’ai donc grandi, entre... des coups, des cris, de rares baisers, des chansons d’avant guerre de Tino Rossi, un placard à balais avec une planche pour mes ti’soldats sans tête, et le Grenier en question plein de Maries-claires abandonnées.
Raconte encore, s’il te plaît... Les robes de ma sœur étaient rose paille en'rubannée ou rose bonbon acidulé, moi je disais par derrière vengeur : Rose punaise écrasée.
La situation empira, on m’attribuait toutes les bêtises, les âneries, même les plus anodines, par exemple donner aux fourmis *montées de en bas par l’ascenseur jusque en haut* moult mies de pain, pour les étudier. Car je voulais absolument devenir savant. Tu attrapes une mouche, alors... Un silence dense et palpitant s’établit : mon auditoire frémissait, popo allait enfin tout dévoiler. Tu prends la mouche, délicatement. Tu la places, doucement. Sur une colonne de fourmis. Dans la cuisine. Quelques unes l’attrapent par la patte. La mouche s’envole avec un lot de fourmis accrochées... C’est rigolo, puis retombe, puis repart, atterrit enfin, mais pour combien de temps ? Je mesurais, je prenais fiévreusement des notes, des fois il me fallait remettre la mouche avec les fourmis... L’auditoire enfantin haletait. Les cœurs battaient.
A quoi tu joues, demandait parfois mon voisin ‘Claudi’, un peu jaloux ? Chut, c’est mon secret. Surtout pas un mot à la chipie rosacée. Un jour mon papa boucha le trou avec du ciment blanc ! Bien fait, dit ma shœur, tu étais trop méshant.
Popo’guy

   

 

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 17:44

 

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un balcon au soleil

 

 

 

   un combat qui me tient a coeur

 

 

 

En l’an de grâce 1957, n’étant ni puissant ni riche ni pistonné, ni fils à papa, ne pouvant donc prétendre à quelque amnistie tardive, je me devais donc d’accomplir un service militaire obligatoire et républicain. Pendant les «classes» nous dûmes apprendre dare dare à obéir, et lire sans rire ni pleurer force sourates du manuel du combattant. Et encore à bien reconnaître les grades afin de saluer sans se tromper. Certes, nous dûmes crapahuter moult et moult fois dans le Djebel, sous le soleil d’Afrique, tout en chantant, cela aiderait ‘semble-t-il.
En batterie, mon job était de programmer des tirs au canon sur de méchants bandits, appelés fellaghas ! Le reste du temps on lézardait à l’ombre, mais toujours prêts à bondir...
Depuis Napopoléon, l’artillerie de campagne est la gloire des armées. Les anciens m’avaient mis au parfum : toi, le bidasse canonnier, l’innocent, le bleu, l’ahuri, si tu veux survivre, il te faudra apprendre à ne rien dire (ou faire), puis «à attendre sagement le contre ordre avant d’exécuter le moindre ordre lancé, ce afin d’éviter tout désordre intempestif (bête noire des armées)» et ainsi tu pourras *coincer la bulle en toute sérénité. Une expression issue de la grande armée où l’artillerie tirait des obus avec parfois du retard, sur ses propres copains, pauvres grognards de métier : tout ça pasque les artilleurs devaient coincer la bulle à son juste niveau, afin de bien calculer la hausse exacte, etc.
Comme on s’ennuyait souvent, le dimanche on avait permission implicite de courtiser au téléphone les demoiselles des P T T à condition expresse de ne dévoiler aucun secret militaire.
Je passais pour un héros, pasque le commandant ayant mis une fois le haut parleur, pendant une drague hot hot de mon cru, les autres bidasses jaloux avaient tout entendu et bien ricané. Il faut savoir que le pioupiou moyen se nourrit de rêves féminins, trouvés dans «le Chasseur français, les magasines Intimité et Nous deux», et aussi de Lingerie fine envoyée en colis par leurs fiancées.
J’y avais bien repéré les rubriques dites sentimentales of course recherchant prince ou princesse charming. Lors, on avait ouvert le Grand livre des fantasmes humains... On pouvait y lire diverses annonces recollées, des plus ‘marabouteuses’ : du genre *châtelaine riche cherche correspondant de guerre, ou bien *demoiselle musicienne souhaiterait trouver garçon musicien, si n’aime pas Mozart s’abstenir, ou pire : *femme de gauche cherche compagnon de gauche, si pas de gauche refusé, joindre foto. Sic.
J’étais devenu écrivain public. Nous mettions des images de potes variés portant beau, avec ou sans moustaches fières, affublés de grades bidon, à l’adresse militaire collective de l’un ou de l’autre. Ainsi, on oubliait la guerre. Tu diras, c’est  idiot ce qu’on faisait, *moins que cependant... D’ailleurs ma sœur m’a mis au parfum plus tard, les filles du pensionnat faisaient la même chose, à l’envers.          Guy

 

 


 CHETIENS DE KABYLIE
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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 19:05

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 
 




 

 

 

Depuis que j’ai perdu *il Mare, ma Méditerranée bleue tu sais, et que suis revenu de mon exil dans les mers du sud, c’est bizarre mes os ont toujours froid. Engourdissement du coeur, de l’âme ?
Vive l’été chante le jardin, viens mon cher Guy te promener. La nature est une fête, dans sa neuve parure d’épousée.
Main dans la main, nous avons marché, je lui parlais à voix mi, lui murmurais mille petits riens parfumés. Tu voudrais bien savoir, ô toi mon double préféré, quelques bribes de cet hier vagabond ? Un jour, à l’oreille... si tu es sage. Je cache, il est vrai, dans le fond du jardin un portique secret comme dans les contes de fée ou les romans de chevalier. Il est bien sûr que gémeaux du milieu, je me dédouble facilement. Tu possèdes deux personnalités disait maman, deux, sinon plus, on ne prête qu’au riche, il est vrai... Ce n’est pas bien ça, ce n’est pas sérieux !
Mais toi mon gémini d’à côté, tu sais que je suis avant tout simple jardinier ! Certes je cultive des mots fleurs, des arbres livres, des cailloux à mousse. Las, point de poireaux à potage ou bien de radis à croquer... C’est bien là ce que je te reproche, reprend frondeur mon ami du miroir : pour avoir bonne énergie et fruits bien sucrés, afin d’offrir moult graines aux oiseaux familiers, il te faudrait planter foultitude de choux et navets.
Mais ce n’est pas beau mon ami, un chou ni même une pommée... Bon, m’en vais t’écouter désormais, ce seront tomates (jaunes ou orange par pitié), que je te promets en rangs d’oignons numérisées, chiffres arabes garantis, et puis aussi des légumes en carré du japon ou de Chine ! Pour les fleurs permets-moi tout de même, pour compenser, quelques cosmos dont le nom me fait rêver.
Là, je m’interromps et lance à l’étonné : si on pouvait *se nourrir en riant oeuvrer en s’amusant écrire en chantant rire sans pleurer. Lors, mon vieux double bien aimé, fronça son sourcil droit, signe d’un profond désarroi, encore une de ses manies *caramba, puis, désarçonné, osa tout de même me rétorquer : mais Guy la Vie, c’est...*Sérieux !
La chaleur du soleil, la beauté du monde, le vent caressant...

Je m’allongeais sur ma chaise longue rafistolée, me balançais, en méditant : Quand deviendrais-je enfin ce rentier cravaté aux tempes argentées, dont rêvent les mamans ? Lors nous convînmes tous deux que c’était par trop ennuyeux.
GUY

 

 
 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:47

 

oiseau bleu  d'aprés Maeterlinck

http://i48.servimg.com/u/f48/11/18/25/01/l_oise11.jpg

 

Maeterlinck a étudié en poète, en mystique, en savant, la ruche la termitière… montré leur unité étonnante, bien que de simple réflexe en apparence ? Une unité, oui, en résultante semble-t-il, puisqu’elle est un ensemble lié d’individus établis. Organisés. Solidaires. Soudés. Ensemble ce parfois depuis très longtemps sinon toujours.
Une population avec un conscient un subconscient, tous deux vécus, avec de plus une forme d’inconscient collectif de groupe, comme une génétique commune finalement construite dans l’essentiel l’histoire l’épreuve ? Un corps vivant formé de chacune des cellules humaines, en cohésion.  En quelque sorte, peut-on parler du Japonais, de l’Anglais, de l’Italien, «moyen»…
Au cours des siècles, quand un peuple se trouve statique en son ensemble, en des mêmes lieux… alors, des attitudes, des réactions communes apparaissent et se modèlent dans le grand ensemble devenu individu et vont le façonner en profondeur ? Cela s’observe dans les arcanes de la langue, par exemple. Les contes, les proverbes. La littérature ! La gestuelle… Le rituel d'une nation.

 

Au cours des siècles, au Japon si pauvre, les êtres ont appris à survivre les uns contre les autres, à l’ancienne, dans de petits logis de bois, vivant caché sur fond du souvenir, de petits lots de terre, de poupée, et de vie cependant, des gens humbles lents résistants stoiiques devant l’adversité, courageux, avec une volonté d’entre aide que certain nomme patriotisme, un forme de savoir survivre à l’adversité tout en lui faisant face. Long héritage d’un passé continu illustré par l’expression «little is beautiful».
Un amour respectueux de l’entité nationale, avant même la famille.
En regardant, le cœur mouillé, ces images d’apocalypse, me suis dit : quel honneur, quelle dignité, quelle humanité ! Ils vont reconstruire, c’est sûr. Tout. Mais des cicatrices perdureront, celles d’une méfiance neuve durement acquise envers un état qui n’a su prévoir, tu sais le père révéré cependant dépassé, ainsi qu’une divinité qui a frappé si durement la négligence.
Quels auraient été les réflexes en France ? Se diviser se déchirer comme de coutume…
J’admire ce peuple d’esprit, de sang froid, un peu triste, qui en plus aime souvent le beau, une forme de liberté, le Ciel oui au travers d’une fenêtre bleue sombre, rigide, verticale, à l’échelle humaine toutefois, et toujours si courtois cependant…
Prions pour que ce pays d’exception soit sauvé en son cœur, lui qui va servir de thème de réflexion *pour le moins à notre humanité inquiète. Le monde  devient village…
GUY

 


 
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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 17:34

 

 

 

 

 

 

http://www.maisons-champagne.com/bonal/images/tapisserie1.jpg

CHAMPAGNE DE LURCAT premier panneau

 

Afin d’échapper aux gangsters, à l’amour mièvre, au mélodrame de convention !
L’héroiine en était Judy Foster. Epoustouflante de charme, de grâce, de vivacité légère. De féminité. De virtuosité. Toute seule, elle sauvait un film médiocre !
«Une recherche sur Véga d’un souvenir écho, appel ou miroir de beauté». Elle allait retrouver étonnée les morceaux de sa vie de femme, l’image vivante de l’époux disparu. Un monde sans dieu. Etoilé cependant. La télé ne m’émoustille plus guère. Elle ne m’ouvre plus la  porte que j’aimerais pousser.
Avant cet hier, jeune garçon, l’anticipation plus encore que le western et l’aventure était ma grande passion. Elle me laissait croire que l’on sauverait le monde de sa laideur, de toute misère ! Oui ! Plein d’illusions, vers onze ans je cherchais déjà dans les ravins sauvages et les bois de Santa Cruz des plantes nouvelles pour nourrir les hommes. Des jours et des heures… Une fois, quel honneur, un câprier* buisson m’offrit son fruit. Mon émotion fut intense. Il en avait le goût âpre et délicieux. Il nous faudra le développer, me dis-je.
En mon quartier se négociait une revue faite de cahiers agrafés, au dessin maladroit, tout en noir et blanc. Un peu comme les tarzans anciens ceux que je préfère. Et qui me ravissaient, tu sais. Un titre immense «Radar» ! J’en faisais collection. «Lazer» serait plus actuel. Mais sans le parfum de la madeleine. Sur le balcon, au soleil, mon seul domaine, mon royaume, je commençais à construire avec les amis, à partir d’une énorme tinsèfe* trouvée dans un rebut américain et soigneusement désossée, une machine nouvelle…
Ma mère la jeta… je ne sais. Comme ça. Un jour d’école. Où je n’étais pas là. Elle aurait senti mauvais. Ce fut ma première colère d’enfant ! Je n’ai donc pu devenir savant, changer ni découvrir les inconnues du monde. On dirait maintenant l’envers de toute chose.
Donc, Judy, notre petite cosmonaute fragile, au sourire touchant, en chevelure de fête et combinaison de vif argent, s’en est allée, merveilleuse,  bien décidée, en femme neuve, ne doutant de rien. Go, disent les anglais. Sur un engin mystérieux de sa conception. Afin d’explorer… la face cachée de l’univers ! Oui !
Mamans, encouragez toujours la moindre étincelle de passion inventive, chez l’enfant.
Dans ma chambre partagée, j’avais créé un coin à moi, virtuel, imaginaire, conçu à la manière de, je m’y réfugiais, j’y pensais, j’y dévorais jusqu’à trois livres par jour. A la bibliothèque municipale, j’avais enlevé tous les Wells - les Jules Verne - les Robinsons. Je lisais, je buvais, j’avalais l’espérance.
Voici le rêve fou de l’enfant pauvre, dans un pays colonisé. L’université et l’aérogare de ma ville ne furent d’ailleurs terminées que la veille de l’indépendance. Tous mes Radars usés, déchirés, trop aimés, dans un vieux tiroir laissés …
Je me dis parfois : Le jour du grand Départ, tu seras heureux… tu sauras enfin si dieu existe !      Tu verras s'il te l'est permis sous ton scalpel de savant vagabond mal dans sa peau, battre l’âme de toute vie. Mais, toujours insatisfait, je dirais encore au Maître des lieux, comme une fois Elie Wiesel nous l’a conté : «Pourquoi mon dieu, pourquoi ?»

Guy

*Tinsefe, grosse radio d’alors, qui parlait sans fil ni trompette.
Câprier, ancienne version pour l’arbre à pain, l’arbre ivoire.*

 

 

second panneau? l'arrivée

http://www.maisons-champagne.com/bonal/images/tapisserie.jpg

 

 

  GUY BEART


 

 

CALOGERO

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 18:58

 

 

Sous un soleil tout neuf en satin bleu de ciel. Un homme parcourt sur l’écran de l'univers son rêve endormi. Tout est lenteur, charme, silence et harmonie !
Des graines jetées sur l’herbe bien coiffée. Des oiseaux ‘volent se posent goûtent’, à ma table d’hôte. Mes invités, vois-tu.
Il me faut vous les présenter. Deux tourterelles blanches argentées et deux nouvelles d’un beige très doux, portant collerette brune. Les oiseaux viennent par deux, amoureux à jamais. Ce depuis le début du monde. Outre les merles toujours vifs et coquins, si malicieux, des mésanges acrobates sur des boules en filet garni, perchées sur leurs pattes rose, et puis des oiseaux inconnus à bec pointu pelage moucheté, des moineaux panthères je crois, venus de Ceylan de Singapore ou du Chili. Une arrivée de grives, des grives ? Oui, pasque, et une corneille. Ah, j’oubliais, un monsieur dans un transat de nylon bleu, rafistolé de rubans de Chine à pois, pourquoi de Chine ? Pasque. Avec un chapeau de cow boy de cinéma, si vieux le film et le chapeau, que la toile en a perdu ses couleurs.
Un film très ancien, en technicolor, j’avais dix ans je m’en souviens, au cinéma Rio, tu sais le Paradiso de ma ville, où l’on jouait pour le prix d’un billet en continu des chevaux des indiens des mousquetons des bisons! Quand on voulait sortir, l’ouvreuse nous tamponnait la main. A la maison on me demandait l’histoire. Cela valait six sols troués en bon denier de vermeil gris, sali par le temps.
On était heureux, on était jeunes, on était pauvres, on n’avait point de soucis, une maman.
Et dans la poche un pistolet en bois pour se défendre des méchants. Et pour jouer au grand jeu (quand c’était plus l’école) de «haut les mains». Dans le quartier on avait décidé qu’un immeuble était hanté, et que une princesse peu farouche habitait au fond d’un couloir. 

Lors, sur son transat, le vieux monsieur sans bagages décida de s’embarquer pour le Canada !  http://www.fond-ecran-image.fr/galerie-membre/oiseau-pic-vert/pivert-1.jpg

 


 
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 16:43

 

toi l'oiseau

 

http://moncabanon.blogspirit.com/media/01/02/052169cf2d53fc95a8688cac3f8c5a41.jpg

Tu te souviens petite, qd on faisait la pomme

pour choisir sa cachette...


 

GILBERT BECAUD       "pommier à pommes"


 

          Le vieux pommier normand

            

      Feuillu   fouillu   griffu

      tel apparaît   le vieux pommier

      à cidre ou à croquer   à cidre ou à croquer.

 

      Sourcilleux  ombrageux  philosophe  et bourru

      sur un corps solide de doux géant

      sur un corps solide de doux géant.

 

      Il a toutefois sur le visage de p’tites verrues,

      du gui sacré comme il se doit.

      Le pommier à cidre est vieux garçon

      le pommier à cidre est vieux garçon.

 

      Mais quelle chevelure !…

      les tourterelles s’y posent volontiers.

 

      Quant aux vers de peau blancs,

      peinturlurés** imperturbables  et sérieux                            

      deux pics -verts du voisinage lui font toilette à l’occasion.

 

      Le pommier à cidre est beau garçon

      le pommier à cidre est beau garçon.

 

      En Novembre il devient prodigue

      il laisse tomber ses pommes à tout vent

      sur la pelouse   par terre   partout

      jamais sur les enfants… ni sur le jardinier évidemment.

 

      Le pommier à cidre est bon enfant

      le pommier à cidre est bon enfant.

 

  La noix de cocotier, dit la légende, plus lourde que pomme il est vrai,

  possède trois yeux pour mieux distinguer l’imbécile sur qui tomber.

  Mais les pommes, elles, ne font de mal à personne, et c’est si bon !

       Elles sont doux remède,

       dit le proverbe anglais :

       elles chassent docteur et charlatan…

 

       Centenaire  tutélaire  bien pensant ?

       on y fait bonne et longue sieste

       certaines après-midis d’été…

 

       Le vieux pommier est grand garçon                                 

       Le pommier vieux est garçon grand.

 

       **Pour la circonstance,les voilà

       grimés en punk-cacatoès !

       A l’élégance ébouriffée.

 

       De grâce, un petit dessin d’enfant.

 

                       GUY

              Contes du petit jardin

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 18:29

 


 

 

 

     http://www.eretoile.org/elements/Varia/Paleo-chretien/poisson.gif  

             http://www.eretoile.org/elements/Varia/Paleo-chretien/poisscroix.gif

 

 

               http://www.eretoile.org/elements/Varia/Paleo-chretien/ichtus.gif

                    SYMBOLES JUDEO-CHRETIENS DS LES CATACOMBES                                                                

 

http://www.eretoile.org/elements/Varia/Paleo-chretien/ichtus.gif

 

Un jour l’iceberg nous le dira, je crois. Une recherche continue insatisfaite de paix…
Solitaire, j’avais revécu (relu si tu préfères) certains de vos envois derniers. Tendresse humanisme, folle confidence, musique à foison, murmure d’oiseau, ruisseau en demi ton de douce sourdine qui à l’oreille chuchotait.
Voyageur immobile, dans le grand fauteuil mécanique, mon chat tout près, je me sentais presque réchauffé. Un désir de voyage, d’ultime aventure, de retrouvailles… dans mon espace familier. Tu sais celui dont je t’ai parlé. Lors, j’arrivais sur une plage sauvage, de rares personnes s’y baignaient, visages ou grimaces en vitrail multicolore, de pourpre bleu et de mauve verts, qui se trempaient dans la vague molle, le sable nu nous brûlait les pieds. Je connaissais ces gens : ils avaient disparu. Du moins je le pensais ! Sans être hostile, ce monde me refusait. Tu n’es plus des nôtres. La valise ou le cercueil… La valise pour de bon ! Le cercueil pour de rire ?
Lors, en arrière suis tombé, afin de me protéger vois-tu, cherchant à saisir ce nouvel impossible. Je m’interrogeais. J’étais devenu à nouveau l’étranger. A moi-même tout d’abord. Etonné, l’homme est toujours un autre, partout sur la terre, même dans la grotte initiale, je le sais ! Pèlerin en instance d’amour à demain toujours repoussé. Depuis le début du Voyage. Le chat pensif frileux à mes pieds s'était couché. De ses grands yeux gris, rêveur il songeait. Reveur immobile, lui aussi, silencieux, d'infini. 
Alors m’en suis parti dans un ailleurs nouveau, une plage déserte, inconnue. L’océan à mes pieds était d’eau tiède bouillonnante et vivante, sur la grève des cordages avec des poissons suspendus comme ex-voto d’un christianisme millénaire dans les catacombes anciennes, ou bien décorant les murs bien plus vieux encore de la synagogue de Djerba, tu sais ce temple patrimoine qui a brûlé juste hier par la folie de l’homme. Des filets y séchaient. J’ai pu toucher un moment l’abondance, le parfum de l’iode, le sel chaud qui poissait. Une vision antique d'un monde oublié. Ma main se crispait sur le sable, comme pour arrêter sa course. La chaleur allait j’espère... le vitrifier. Tuer la fuite du temps.
Partir encore, recommencer… Mon fauteuil à bascule le permettait. S’envoler pour une dernière pause, pour ne plus souffrir du moindre rejet, d’une  quelconque déchirure, pour effacer en nulle part toute Discordance ! A jamais. Destin de l’homme blessé en recherche éperdue d’un peu d’enfance ou de bonheur, de simple Vérité.
GUY


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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 18:08

 

 


 

http://images.opt.be/images/db/topbanner/folon/25301_eglisedewaha(c)opt-jl_flemal.jpg

FOLON


..... l’exil ou la perte humaine de mon balcon de lumière, le long voyage vers l'infini, l’amère solitude ne pouvant se poser sans effacer le modeste théâtre d’hier, de nulle part, et ma désespérance à ne savoir replanter celui de partout… J’ai réfléchi longuement sur la conception humaniste de décor. Ce mot galvaudé par les fiers, comme si la Nature et l'Environnement n’inspiraient point toute littérature, toute culture ! Toute variation de l’âme.
En fin de parcours, une terre de lumière m’est apparue, où je me suis senti presque chez moi. Le Pacifique tu comprends. Si grand qu’il permet la fuite, si bleu qu'il forme un pont entre le ciel et la terre, si vide qu’il permet de toucher l’arbre de vie sans voir un quelconque moustachu sortir sa fourchette, si profond pour le chercheur d’amour, et où l’on chante en chœur tu sais avant de se faire la guerre. C’est drôle... des fois cela suffit !
Alors je vous conte mon poème comme on chante une histoire, ne vous trompez pas, mots et lettres sont larmes de deuil pétries de sang.



       mon pays c’est des hommes
       écrasés sous un soleil de métal gris

       ton pays c’est un homme
       écrasé sous un soleil de métal vert

       mon pays c’est des pierres
       une agora de lumière sombre

       ton pays c’est une pierre
       une nature de lumière et d’ombre

       mon pays c’est un rêve
       de parole sacrée
       incantatoire et magique
       où les mots sont une mystique

       ton pays c’est un rêve
       de parole sacrée
       incantatoire et magique
       où les mots sont une musique



               terre adoptée
        Algérie… Nouvelle Calédonie


              *Poemes du bout du monde*  GUY

 

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